Exposition de Charlie Jeulin

Du 24 novembre au 14 décembre 2025

Charlie Jeulin, né en 1987 à Chartres (28), vit et travaille en IDF. Il est diplômé d’une licence d’Histoire de l’art à l’université François Rabelais de Tours (37). Le dessin et la peinture ont toujours fait partie de ses pratiques artistiques.


Le vivant se réalise couche après couche pour devenir un ensemble sensoriel et connecté à sa propre nature. Un processus qui prend du temps pour permettre à chaque être vivant de s’accomplir, par chaque grain de poussière et chaque molécule présente. « Souviens-toi, homme, tu es poussière et tu redeviendras poussière”. Le vivant est poussière et le corps humain en est une preuve, notamment en ce qui le constitue au plus profond : l’os. La structure primordiale fait en partie de calcium, nous rappelle notre lien à la nature. Ma pratique explore et replace le corps au centre du vivant.


La fragilité face à l’invisible, a été le déclic lors de la pandémie mondiale. Quand le microscopique enraye la complexité des organismes, il nous permet de mieux comprendre les mécanismes anatomiques. Comment la maladie, le handicap ou les gènes que nous observons imprègnent nos corps comme des compagnons de routes qui nous supportent et que l’on transporte ? Ils sont à la fois force de nos vies mais parfois blessures à l’oubli. Faire apparaître les parties des corps (les os et autres parties anatomiques) comme des morceaux d’écorchés nous offre l’occasion de comprendre la délicatesse de notre existence: des vanités contemporaines. Mais aussi inscrire ces parties dans le tout qui nous entoure avec des inspirations végétales et cosmiques empreintes d’une musicalité et tâtant la science-fiction et la dystopie.


La connexion à la Terre et à l’univers, la répétition de motif sont des marqueurs d’un destin qui nous dépasse. Montrer le vivant c’est aussi lui rendre hommage face à la construction d’image par IA, qui pollue parfois notre vision de l’esthétisme sur nos corps. Comme un engagement face à la désinformation, mes oeuvres jouent des inspirations pour réintroduire du sacré et prendre le temps de s’écouter et s’accepter. En effet, de par la technologie qui parfois nous sert à approfondir nos connaissances sur le corps humain, ou à contrario, nous en éloigner, finalement nous oublions qui nous sommes et comment nous sommes faits. Ré-enchantons nos corps.


Vernissage le samedi 29 novembre à 18h